VOCES SUAVES_Arte concert @ Dominicains

Enregistrement Voces Suaves – Arte concert @ Les Dominicains 

 


Le projet :

Voces Suaves aux Dominicains de Guebwiller, Haute-Alsace

« Nel mezzo del cammin di nostra vita » (Au milieu du chemin de notre vie) est le premier vers du chant de l’Enfer, première partie de la Divine Comédie de Dante Alighieri. C’est ce vers qui inspire à l’ensemble bâlois Voces Suaves le programme de leur nouveau spectacle, joué ici au couvent des Dominicains de Guebwiller, magnifié pour l’occasion par une création mapping inédite.
L’ensemble a sélectionné un corpus d’œuvres essentiellement de compositeurs de la renaissance italienne et des débuts du baroque, un programme axé autour des madrigaux sacrés et profanes.
Le madrigal est, au temps de la Renaissance, une écriture aventureuse et novatrice où les compositeurs cherchent le meilleur moyen de mêler poésie et musique. Ces madrigaux dialoguent ici avec des extraits lus de la Divine Comédie en Italien.
La première partie du programme s’intitule « Visioni infernali » (vision de l’enfer). En passant les portes de l’Enfer, Dante décrit les sons. Cette description entre en résonnance avec le madrigal de Luzzaschi « Quivi sospiri », dont le dernier vers est commun au premier vers d’un madrigal de Pietro Vinci. Des madrigaux d’Arcadelt et de Verdelot viennent compléter cette description de l’Enfer, décrivant les tourments induits par l’amour.
Dans la deuxième partie, le purgatoire est dépeint par les harmonies de Gesualdo et le psaume « Laboravi in gemitu meo » qui évoque les souffrances des âmes à la recherche de purification et de la repentance de leur pêchés.
La dernière partie, Le celesti armonie, raconte l’ascension au paradis à la rencontre de la Vierge Marie. Cette vision est décrite par les vers de Dante, les madrigaux de Claudio Merulo et de Joanne Metcalf. Le programme se termine par la musique de Monteverdi, évoquant les sons célestes du paradis.

La proposition de répertoire de l’ensemble Voces Suaves cherche à retranscrire cette vision sonore des trois royaumes. En faisant se répondre extraits de la divine Comédie et madrigaux, l’imaginaire du spectateur est sollicité. Une création mapping vient compléter l’expérience musicale, qui met en lumière cette vision dantesque de la musique et fournit une interprétation iconographique contemporaine des trois royaumes. Musiques et images se répondent dans le couvent des Dominicains, endroit même où il y a des siècles, des moines ont certainement glosé sur ces vers et craint la vision de l’au-delà proposée par Dante.

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