MIMOUNA FARIS_Que du bonheur

 

Enregistrement Mimouna Faris – Que du bonheur

Un extrait de cet album est disponible dans l’onglet playlist – morceaux numéros 24 & 25

 


Interprètes
Véronique Horand, Catherine Krieger, François Gorrissen, Mimouna Faris, Xavier Boulanger
Son
JB Juszczak : Captation des ambiances / mise en son / editing @ Studio 
Romain Muller : Enregistrement / mixage @ Studio 
Raphael Jonin : Mastering @ Studio Jraph.i.n.g
Graphisme
Stéphanie Monnier-Galloni
Illustrations
Dorothée Duntze et Stéphanie Monnier-Galloni
Relecture
Marie-Flore Laslandes


Le projet :

« Ecrire est un besoin, une échappatoire, un bonheur.
Mon imagination vagabonde, se faufile et s’installe dans chacun des textes, Ils suivent le fil de ma vie. Seule à prendre la route de l’écriture, à chaque intersection, des passagers avec leurs bagages, ont décidé de monter à bord, hésitants ou convaincus. Au fil des années, l’ambition de faire connaître ces parcours de mon vécu fut grandissante. Laissez-vous surprendre, écoutez-les. »

«Mon coeur balance
Entre vous deux,
Choisir, n’est pas possible.
Laisser le temps
Décider lequel de vous.
Fermer les yeux
Croiser les cultures
La façon de s’habiller
Le même ciel
Pourquoi choisir ?
De toute façon
Des deux côtés, je resterai une étrangère. »

Je suis née à Oran en 1965, l’année où les femmes ont eu le droit en France de travailler sans l’accord de leur mari. Je suis née dans la ville, où est né Yves Saint Laurent qui rend les femmes plus belles. J’ai des images de trouées lumineuses des ruelles d’Oran. Je sens encore les odeurs safranées des vendeurs d’épices, et j’entends les marchands ambulants crier aux détours des ruelles. Je m’imagine courir vers la criée des poissons le long des corniches oranaises. Je viens de ce pays-là et je vis ici, entre deux cultures, deux mondes entre la lumière et le froid, entre le désordre d’un pays ensanglanté et la République difficile à comprendre.
Je suis arrivée en 1968, année de grande fête.
Je n’ai pas trouvé ma place à l’école qui ne voulait pas de nous, dont nous ne voulions pas, qui ne pouvait nous comprendre, dont nous ne comprenions pas la demande. Aujourd’hui je suis avide de savoirs. En 2010, j’ai pris mon courage à deux mains et j’ai fait courir ma plume sur la feuille, poursuivant ainsi un vieux rêve. J’apprivoise les mots, j’apprends à en jouer, ils se jouent de moi, dans une construction qui souvent m’ échappe mais que je reprends avec bonheur. Je me retrouve ainsi moi-même, je voyage de plus en plus loin sans frontière, ni tabou, moi seule. J’ai quatre enfants, et un cinquième venu bien plus tard, qui est arrivé comme un oiseau privé de ses ailes.
Ce jeune homme restera enfant sans qu’il comprenne pourquoi, sans qu’il comprenne le mot avenir. Pour moi, il n’est que questionnement.
Mon désir devient réalité : Ecrire.
J’ai grandi dans un quartier, appelé quartier des Ecrivains, souvent le soir je me
promène à la rencontre de ces grands noms, Frédéric Mistral, François-René de
Chateaubriand, Pierre de Ronsard, Victor Hugo, Alphonse Lamartine, bonheurs à foison.
Mimouna

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